L’iritis séreuse et sympathique représente une forme particulière qui montre, dès le début, un caractère de bénignité relative.
L’iritis séreuse et sympathique
Elle est caractérisée par une injection périkératique très légère et la présence de précipités. L’iris est simplement œdémateux.
Bien qu’elle évolue avec le mêmes caractères de ténacité, accompagnée parfois de poussées hypertensives entrecoupées de brèves rémissions, cette forme peut aboutir à une régression complète et guérir sans laisser de trace avec intégrité de la vision.
Entre ces deux formes : iritis séreuse bénigne et uvéite totale grave, il n’y a cependant pas de limite tranchée. Toutes les formes intermédiaires peuvent se voir.
C’est ainsi qu’il n’est pas rare d’observer, au cours de l’iritis séreuse, un trouble du vitré, une papillite qui traduit l’atteinte postérieure de la choroïde.
Il arrive encore que le tableau initial de l’iritis séreuse se modifie ultérieurement pour se poursuivre sous la forme simplement de variations dans le degré ou l’extension d’un même processus.
La papillo-rétinite sympathique
Il arrive que l’ophtalmie sympathique se manifeste, en l’absence de signes de participation de l’iris, par un trouble du vitré, à travers le quel on entrevoit la papille rouge, œdématiée.
On dit alors : papillo-rétinite. Il ne s’agit pas, comme le croyait Schirmer, d’une affection sympathique autonome, d’origine toxique, due à l’action de produits humoraux venus de l’œil sympathisant, tandis que la forme irido-cyclite serait due à la migration de micro-organismes spécifiques.
On considère aujourd’hui ces signes comme la manifestation d’une participation de la rétine et du nerf optique au processus qui évolue essentiellement sur la choroïde.
Dans les cas, en effet, où l’examen ophtalmologique reste encore possible, on a observé, à côté des foyers de chorio-rétinite disséminée, des altérations de la rétine, sous forme d’hémorragies, ou de périphlébite de la rétine.
C’est par l’intermédiaire de ces lésions vasculaires que se ferait la propagation aux espaces lymphatiques périvasculaires du nerf optique, par laquelle Meiller explique la forme clinique qu’il a observée, caractérisée par les signes d’une névrite rétro-bulbaire.
Il n’y aurait ainsi qu’une forme anatomo-clinique de l’ophtalmie sympathique : l’uvéite sympathique.
La symptomatologie peut varier selon l’extension du processus anatomique, selon le degré de virulence de l’agent septique, suivant aussi la résistance de l’organisme.
La rétine et le nerf optique peuvent participer au processus ; leur atteinte peut donner lieu à un tableau clinique capable de simuler une affection autonome, méritant alors l’appellation de papillo-rétinite.