Tout médecin devrait connaître le tableau clinique de l’attaque de glaucome aigu.
Il devrait connaître également la valeur sémiologique des signes prodromiques.
Le diagnostic du glaucome aigu se présente en effet dans des condition logique des signes prodromiques.
Le diagnostic du glaucome aigu se présente en effet dans des conditions très différentes :
Attaque de glaucome aigu
Au cours même de l’attaque de glaucome aigu, ce n’est pas l’ophtalmologiste qui est appelée d’urgence, c’est le médecin traitant, car le trouble visuel n’est pas remarqué tout d’abord et la douleur oculaire, du fait des irradiations de la douleur dans une moitié de la tête, est attribuée à une violente migraine.
Les nausées et les vomissements, l’état de prostration de la malade font penser à une indigestion ou à une colique hépatique.
De nombreux cas pourraient être cités où le diagnostic erroné de colique hépatique, porté par d’excellents médecins, a retardé l’opération et laissé s’installer la perte irrémédiable de l’œil.
A la phase prodromique
A la phase prodromique encore, où le dépistage du glaucome eût rendu service au malade, l’attention est trop souvent attirée par les nausées et les vomissements, par la céphalée et ses irradiations, vers une affection hépatique ou appendiculaire, vers une migraine, vers une affection dentaire.
Une fois l’orage initial passé
Une fois l’orage initial passé, une fois les manifestations oculaires devenues évidentes, le diagnostic s’impose.
Une iritis aiguë peut cependant simuler le glaucome aigu. Elle peut s’accompagner des mêmes douleurs. L’injection périkératique peut être aussi vive.
La rougeur est cependant plus diffuse et non formée, comme dans les glaucome, de vaisseaux turgescents, en tête de méduse.
Mais la cornée n’est mas trouble. Du moins, si elle paraît trouble, c’est le fait des précipités qui couvrent la face postérieure ; l’épithélium n’est pas embué.
L’iris peut être œdémateux, plus encore que dans le glaucome, mais la pupille est en myosis ; le champ pupillaire est flou, voilé par un exsudat, et non en mydriase comme dans le glaucome.
Et surtout, dans l’iris, l’œil est hypotone, tandis qu’il est très dur dans le glaucome aigu.
L’analyse méthodique des signes à assurer le diagnostic. Il faut cependant compter avec l’iritis hypertensive.
Le diagnostic peut alors offrir de réelles difficultés ; il est surtout affaire d’expérience.