Anatomie de l’ophtalmie sympathique

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Les examens histologiques ont montré l’identité des lésions inflammatoires, sur les deux yeux, à des degrés différents cependant.

Les lésions de l’œil blessé sympathisant

Les lésions de l’œil blessé sympathisant sont les mieux connues. Fuchus a établi que l’ophtalmie sympathique, du point de vue de l’anatomie pathologique, est une entité bien définie.

Les lésions de l’ophtalmie sympathique sont bien différentes des lésions inflammatoires banales provoquées par le traumatisme.

L'ophtalmie sympathique
L’ophtalmie sympathique

En effet, les lésions inflammatoires d’origine traumatique, ou endophtalmite septique de Fuchus se manifestent surtout sur la rétine et notamment sur le feuillet rétinien du corps ciliaire, sous forme d’exsudation plastique ; ces lésions n’atteignent la choroïde que secondairement ; elles aboutissent à la formation d’un tissu couenneux, qui peut se terminer par ossification.

Les lésions de l’ophtalmie sympathique sont au contraire localisées principalement sur la choroïde, accessoirement sur le corps ciliaire et l’iris.

C’est une uvéite parenchymateuses. Les lésions siègent dans les couches profondes de la choroïde, dans la couche des gros vaisseaux, laissant intactes la chorio-capillaire et la lame vitrée.

La lésion initiale est constitué par un amas circonscrit de lymphocytes.

Pour Redslob,cette lésion initiale siège avec élection au niveau des lambeaux de choroïde inclus dans la cicatrice traumatique ; elle représente le lieu de colonisation ; c’est un véritable chancre d’inoculation.

Pour Meiller, au contraire, la lésion siège à distance de la cicatrice traumatique ; elle est une formation d’origine endogène.

On peut reconstituer l’évolution dans le temps de ce nodule initial d’infiltration. On le retrouve, à un stade plus évolué, sous forme d’un nodule formé, au centre, d’un amas de lymphocytes et entouré d’une couronne de cellules épithélioïdes, parmi lesquels on observe des cellules géantes.

C’est alors un tissu de granulation, un granulome, absolument comparable à un nodule tuberculeux. Il représente le tableau achevé de l’ophtalmie sympathique.

Sa constatation, sur un œil énuclée après plaie pénétrante, constituerait, pour certains, le diagnostic histologique, confirmant l’inflammation sympathique. En réalité, le diagnostic, dans la pratique, se heurte souvent à des difficultés insurmontables.

Les lésions de l’œil sympathisé

Les lésions de l’œil sympathisé ne sont connues que par de rares examens. Elles siègent sur la choroïde, le corps ciliaire et l’iris. Ce sont, histologiquement, les mêmes lésions que celles observées sur l’œil sympathisant.

Ce qu’il y a de plus frappant, pour Meller, c’est que, aussi bien sur l’œil sympathisé énuclée même après une longue évolution de l’affection, que sur l’œil sympathisant énuclée des années après la blessure, on rencontre toujours des lésions d’infiltration fraîche.

Cette constatation viendrait à l’appui de l’origine endogène de l’ophtalmie sympathique qu’il soutient, aussi bien sur l’œil blessé sur l’œil sympathisé.

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