Les vitamines B en ophtalmologie

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Il n’existe pas des vitamines B, mais une série de corps de constitution chimique et de propriétés physiologiques bien différentes.

Peut-être existe-t-il entre eux certains liens ? Ils sont hydrosolubles. Ceux dont l’action est la mieux connue ont la propriété d’intervenir dans les processus d’oxydation cellulaire.

Il est important, en clinique, de savoir utiliser tantôt une des vitamines B isolée, tantôt un complexe vitaminique B.

Vitamines B1

Vitamines B1 (thiamine, aneurine ou facteur B thermolabile).

Vitamine B1
Vitamine B1

On la trouve dans les tissus animaux et végétaux, les gaines de céréales.

Le béribéri est l’affection caractéristique de l’avitaminose B1.

La vitamine B1 jour un rôle essentiel dans le métabolisme des hydrates de carbone, elle est un élément indispensable à la cellule nerveuse qui l’utilise comme source d’énergie.

Son emploi est indiqué dans les affections du nerf optique : névrite rétro-bulbaire ( en particulier la névrite rétro-bulbaire alcoolique), névrites d’origine infectieuse.

Elle est indiquée dans la paralysie de l’accommodation.

On la prescrit sous forme de bévitine ou de bénerva.

Vitamine B2

C’est l’élément actif du ferment jaune de Warburg. Ce n’est pas à proprement parler un ferment, mais un accepteur d’hydrogène pour les esters phoriques du glucose.

Elle joue un grand rôles dans les phénomènes d’oxydo-réduction cellulaire. C’est une vitamine d’utilisation nutritive.

Il est possible que, chez les poissons, B2 soit à l’état libre et agisse comme photosensibilisation, du fait de sa fluorescence.

Mais, chez les mammifères, B2 est combinée. Elle ne semble pas intervenir dans la vision.

La cornée a besoin de B2 pour satisfaire à ses besoins respiratoires. Le signe le plus précoce de l’ariboflavinose expérimentale est la vascularisation de la cornée.

Conjonctive et kératite sont des signes à peu près constants de l’ariboflavinose chez le rat.

Il est impossible, expérimentalement, de savoir si la cataracte, qui est fréquente dans l’ariboflavinose expérimentale, est liée ou non à cette carence.

Cliniquement, la carence en vitamine B2 est souvent associée à l’avitaminose A de la cornée que l’on observe dans l »avitaminose A est due probablement à une ariboflavinose locale, par tarissement des larmes.

La riboflavine indispensable à la cornée lui est fournie en effet, physiologiquement, non par les vaisseaux mais par les larmes et la sécrétion des glandes de Meibomius. Or, la sécrétion est tarie du fait de la kératinisation de l’épithélium.

L'épithélium
L’épithélium

Indication thérapeutique. A côté du régime alimentaire, riche en lait, œufs, en légumes verts et en graine, à côté de la levure de bière et des extraits hépatiques, la vitamines B2 est indiquée essentiellement dans les affection de la conjonctive accompagnées de vascularisation de la cornée (conjonctivite séborrhéique, acné rosacée, blépharo-conjonctivite avec rhagades de la commissure, érosions épithéliales de la cornée, ulcus rodens, pemphigus, kérato-conjonctivite sèche).

Cela ne veut pas dire qu’elle soit toujours efficace dans ces affections. Elle paraît particulièrement indiquée dans l’uvéite récidivante à hypopyon, associée aux aphtes de la muqueuse buccale et de la vulve.

On la prescrit sous forme de Bédeucyl, de Béflavine.

A cette médication, il faut associer la suppression radicale de l’alcool et du tabac.

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