Réactions et divers réflexes de la pupille

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En dehors de ces réactions de la pupille, essentiellement liées à la fonction visuelle, il existe des réflexes, dont l’intérêt clinique apparaît secondaire.

Réaction à l’accommodation-convergence

Le rétrécissement de la pupille, associé à l’accommodation-convergence, est essentiellement lié à la vision de près.

En même temps que le muscle ciliaire se contracte et que l’œil accommode, les muscles droits internes se contracte et les yeux convergent, la pupille se rétrécit.

Il s’agit, non d’un réflexe, mais d’une action synergique. Les trois actes sont sous la dépendance du nef moteur oculaire commun.

Pour apprécier le rétrécissement de la pupille, on demande au sujet de fier le doigt que l’on rapproche progressivement du nez.

Le rétrécissement se manifeste à 40 cm. Il a son maximum à 30 cm. La contraction est plus lente que celle de la lumière.

On a discuté pour savoir si ce rétrécissement de la pupille est lié à l’accommodation ou à la convergence.

Expérimentalement, il est facile de dissocier les mouvements synergique. En interposant devant les yeux un verre convexe, on élimine l’accommodation ; en interposant un prisme, on élimine la convergence : la réaction pupillaire n’en est pas modifiée.

D’autre part, la clinique montre que, ni dans la paralysie dyphtérique, où l’accommodation est seule paralysée, ni dans la paralysie isolée du droit interne, la contraction pupillaire n’est modifiée.

Ce n’est donc ni la convergence qui règle le jeu pupillaire, ni l’accommodation. Il s’agit d’une syncinésie d’origine corticale ou sous-corticale.

Elle se produit des deux côtés, même si un œil est couvert. Elle est essentiellement liée à la vision de près.

Beher propose, pour cette raison, de désigner le phénomène sous le nom : contraction à la vision de près.

A titre d’anomalie, pas très rare, on peut voir la convergence s’accompagner de dilatation de la pupille.

Dilatation de la pupille
Dilatation de la pupille

Il existe des réflexes divers de la pupille. Ce sont :

Réflexe à une excitation sensitive

Toute excitation sensitive se traduit sur la pupille (réflexe  à la douleur). On l’étudie expérimentalement en excitant le sciatique.

On le recherche en clinique en provoquant par piqûre une sensation douloureuse.

Réflexe à une excitation sensorielle

Une excitation visuelle, auditive, tactile, soudaine et désagréable, provoque le même réflexe, bilatéral.

Réflexe psycho-moteur

Un choc psychique (angoisse, peur) provoque la mydriase. La représentation mentale d’un objet lumineux suffit à provoquer une contraction pupillaire.

Réflexe à l’attention de Haab

Si on attire l’attention d’un sujet, regardant droit devant soi, sur un objet lumineux placé dans son champ visuel, à 45°, mais qu’il ne regarde pas, on observe une légère contraction pupillaire.

Réflexe à l’occlusion des paupières

Phénomène de l’orbiculaire de Piltz-Westphal. Tout effort d’occlusion des paupières entraîne, du même côté et de ce côté seul, le rétrécissement de la pupille.

On le met en évidence en s’opposant au mouvement de fermeture de la paupière, avec les doigts ou simplement en plaçant un blépharostat.

Blépharostat
Blépharostat

Il s’agirait, d’après Byrne, d’une excitation du centre irido-constricteur, par excitation de la sensibilité musculaire.

Phénomène d’abduction de Tournay

Si le sujet porte le regard vers un côté et maintient les yeux en position latérale, la pupille de l’œil en abduction se dilate.

A l’état de sommeil, les pupilles sont en état de myosis serré.

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