Médication antisyphilitique

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Pour chaque affection, les directives générales du traitement ont été considérées. La médication antisyphilitique us un sujet impressionnant.

Traitement prophylactique

Le traitement de la syphilis, bien conduit dès le début, a une valeur prophylactique certaine.

On peut dire que le syphilitique bien traité n’est expos à présenter ni des lésions viscérales, ni des lésions oculaires.

Le traitement par les arsénobensols ou par le bismuth, ou par l’association : arsénobenzol-bismuth, bien conduit, met à l’abri des complications oculaires de la syphilis.

On ne peut pas affirmer, à l’heure actuelle, que la pénicilline a la même valeur prophylactique.

Traitement curatif

Dans le choix de la médication à employer, il convient de tenir compte :

De la nature des lésions oculaires

Les manifestations sur le tractus uvéal (iritis, choroïdite) sont caractérisées par leur tendance aux récidives échelonnées sur des années.

Les lésions oculaires
Les lésions oculaires

Elles indiquent l’association d’une médication de choc à la médication antisyphilitique.

Des manifestations associées, extra-oculaires, de la syphilis

Lésions viscérales

Une lésion rénale associée contre-indique formellement le bismuth

Elle autorise l’usage du cyanure de mercure, sous surveillance ; elle légitime à la rigueur les arsénobenzènes. Elle est l’indication d’avoir recours à la pénicilline.

Une aortite syphilitique est l’indication du cyanure de mercure. Elle contre-indique l’arsenic, le bismuth et aussi la pénicilline.

La néphro-aortite indique le cyanure de mercure et la pénicilline.

Une atteinte hématique est en faveur du cyanure de mercure, du bismuth et de la pénicilline ; elle contre-indique l’arsenic

Association avec une syphilis des centres nerveux

La P. G. est l’indication de la malariathérapie et de la pénicilline. Nous rappelons le danger du stovarsol pour le nerf optique.

La malariathérapie et le stovarsol n’ont pas d’action sur les lésions syphilitiques viscéarles associées.

Le tabes est une indication du cyanure de mercure et de la pénicilline.

Des traitements institués antérieurement

Une syphilis jamais traitée parce que méconnue ou mal traitée parce que négligée doit être abordée avec prudence car elle expose, plus que toute autre, à une réaction d’Herxheime, d’où la nécessité de commencer le traitement par le cyanure de mercure et l’iodure de potassium.

De la crainte des réactions d’Herxheimer

L’aggravation catastrophique des lésions pré-existantes par le traitement (réaction d’Herxheimer) est sous la dépendance :

Du médicament

L‘arsenic est le plus dangereux. La pénicilline donne régulièrement des réactions d’Herxheimer (du moins dans la syphilis cutanée, muqueuse et cardio-aortique).

Le bismuth en donne moins souvent. Le cyanure de mercure et l’iodure sont les moins dangereux.

De la localisation viscérale

La réaction d’Herxheimer est particulièrement à redouter :

Dans la syphilis nerveuse :

Dans le cas de syphilis cérébrale elle risque de déclencher une poussée de méningite.

Dans le cas de tabes, elle peut faire apparaître des crises gastriques et des douleurs fulgurantes.

Dans le cas de P. G. (où l’on ne doit jamais prescrite d’iodure), elle peut provoquer un ictus ou des crises convulsives.

Dans la syphilis cardio-aortique, elle provoque une insuffisance ventriculaire gauche aiguë.

Dans la syphilis vasculaire du cerveau, elle peut être l’occasion d’un ictus.

Ictus
Ictus

Dans la paraplégie d’Erb, elle peut réaliser la section médullaire par ramollissement.

Les accidents sont plus rares dans la syphilis hépatique (ictère) à et dans la syphilis rénale.

De l’absence de traitement antérieur

La syphilis jamais traitée expose plus que tout autre à la réaction d’Herxheimer.

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