Les verres sphériques

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Pour s’assurer que de l’efficacité des verres, il est d’abord important de se mettre au courant des différents types de verres y compris les verres sphériques.

Verres biconvexes et biconcaves

Ce sont des verres sphériques, c’est-à-dire dont les 2 surfaces sont constituées par des calottes sphériques dont les rayons de courbure sont égaux ou inégaux.

Ces verres, employés depuis très longtemps en lunetterie, sont appels couramment « verres plats » et sont de qualité ordinaire.

Ils présentent, à partir d’une puissance de 4 dioptries, de nombreux défauts dont certains se retrouvent dans tous les verres sphériques, et d’autres qui leur sont propres tel que :

  • aberration chromatique (pour les verres convexes principalement à partir de 8 dioptries
  • aberration de sphéricité (peu importante ; l’oeil lui-même présente une forte aberration sphérique)
  • distorsion (très sensible dans les verres corrigeant l’aphakie ou chez les forts hypermétropes
  • astigmatisme des faisceaux obliques ou « astigmatisme d’incidence » (pour les objets situés en dehors de l’axe optique du verre)

O. Henker, dans son ouvrage introduction à la théorie des verres correcteurs, présente, sous forme de tableau, les différentes valeurs de l’astigmatisme d’incidence pour un angle d’incidence dont la valeur est de 30° à 35°.

Un simple verre biconvexe de 4 dioptries donne un astigmatisme d’incidence de 2,75 dioptries et un verre de +10 dioptries donne un astigmatisme de 11,98 dioptrie, supérieur à la puissance frontale du verre.

Ces valeurs sont beaucoup moins élevées pour les verres biconcaves, puisqu’un verre de -10 dioptries ne donne qu’un astigmatisme d’incidence de 3,58 dioptries.

Verres plan-convexes et plan-concaves

Ces verres sont de qualité légèrement supérieure aux précédents.

Ils sont constitués par  surfaces dont l’une est un plan et l’autre une calotte sphérique.

Ces verres, comme les verres biconvexes et les biconcaves, présentent les même défauts ; toutefois, si l’on examine la courbe de Tscherning, on remarque que les verres de -20 , -19, -18 sont pratiquement des verres à images ponctuelles.

L’astigmatisme d’incidence a sensiblement la même valeur que dans les verres précédents.

Verres périscopiques

Ce sont des verres légèrement cambrés dont les 2 surfaces sont constitués, l’une par une calotte sphériques convexe, l’autre par une calotte sphérique concave.

Le rayon de courbure pour cette dernière est invariable pour toutes les puissances et a une valeur de 40 mm environ, donnant une puissance de 1,25 dioptries pour cette surface.

Ce sont des « verres à base fixe ».

Très forte amélioration de l’astigmatisme d’incidence, puisqu’un verre périscopique de + 10 dioptries ne donne qu’un astigmatisme d’incidence de 2,25 dioptries, pour un angle d’incidence de 30° à 35°.

2 verres périscopiques sont à images ponctuelles : le verre de -14,5 dioptries et celui de -22,5 dioptries, suivant la courbe de Tscherning.

Verres ménisques

Ce sont des verres franchement cambrés ; on les appelle couramment « verres bombés ».

Ils possèdent eux aussi une surface sphérique concave dont les rayon de courbure est fixe et a pour valeur 90 mm, donnant une puissance dioptrique de 6 dioptries, la puissance du verre étant donnée par la surface convexe, dont le rayon de courbure varie selon cette puissance.

Avec les verres ménisques, l’astigmatisme d’incidence est très considérablement réduit, puisque le verre de + 10 dioptries ne donne qu’un astigmatisme de 0,63 dioptries, pour un angle d’incidence de 30° et 35°.

Dans cette catégorie, 2 verres sont rigoureusement à image ponctuelles : le verre de – 3 dioptries et celui de -21 dioptries.

Les verres convexes sont voisins des verres à images ponctuelles calculés par Ostwalt en 1899.

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