Le glaucome aigu

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Le glaucome aigu s’observe chez la femme, bien plus souvent que chez l’homme. Il s’agit d’une femme âgée, entre 50 et 70 ans, grande nerveuse.

L’hérédité semble jouer un rôle ; c’est pourquoi certaines femmes vivent dans l’anxiété, craignant d’être un jour atteintes du mal redoutable qui a frappée leur mère.

L’attaque de glaucome aigu

L’attaque de glaucome aigu en est la manifestation caractéristique.

Glaucome aigu
Glaucome aigu

Elle peut éclater chez une personne en plein santé apparente, sur un œil apparemment sain. Rien ne la laissait prévoir.

L’interrogatoire ne permet de découvrir, dans les commémorations, aucun signe qui servir d’avertissement.

Une attaque de glaucome aigu peut encore survenir sur un œil atteint de glaucome chronique, à l’occasion d’une instillation intempensive d’atropine, et même d’homatropine ou d’adrénaline.

Et nous venons de voir que les crises atténuées de glaucome aigu, survenant spontanément au cours de l’évolution d’une glaucome chronique, réalisent le tableau du glaucome irritatif.

Les accès prodromiques

Le plus souvent cependant, l’attaque de glaucome aigu est précédée de petits prodromiques que l’on retrouve dans les commémoratifs.

Ces petites attaques en miniature auraient du attirer l’attention sur la menace de glaucome aigu :

Depuis quelques mois, parfois depuis des années, la malade, à l’occasion de quelque contrariété, d’une grande des années, la malade, à l’occasion de quelque contrariété, d’une grande fatigue, d’un lavage à l’eau froide, souffrait de céphalées, qui survenaient la nuit, accompagnées de nausées, et qui cédaient au réveil.

Souvent, le matin surtout, la vue était brouillée par un voile ; une buée semblait couvrir les objets. Le brouillard, les premiers temps, se dissipait en quelques instants, mais, depuis quelque temps, il dure toute la matinée.

La nuit, un halo coloré entoure les lumières. C’est un cercle coloré rouge et vert, séparé du foyer lumineux par une auréole sombre.

Un larmoiement insolite, une presbyopie anormalement progressive, une diminution du sens lumineux sont parfois les signes mineurs qui auraient pu retenir l’attention.

Manifestation

L’attaque de glaucome aigu se manifeste le plus souvent dans les mois d’hiver, à l’occasion d’une veille prolongée, d’une contrariété, à la suite d’une journée de surmenage, d’un repas copieux.

Elle survient de façon soudaine, au cours de la nuit, vers les premières heures du matin. La malade est réveillée par une violence céphalée, par une douleur dans l’œil.

La vision de l’œil douloureux

La vision de l’œil douloureux baisse rapidement, en quelques heures. C’est alors que la malade affolée est soumise à l’examen. Un léger œdème des paupières empêche parfois l’ouverture de l’œil.

L’œil est à peu près aveugle ; il ne perçoit la lumière qu’à travers un brouillard épais.

L’œil est rouge ; une injection ciliaire vive, formée de vaisseaux tortueux, entoure la cornée.

Oeil rouge
Oeil rouge

La cornée est trouble et permet à peine d’entrevoir l’iris. L’iris apparaît œdémateux, appliqué contre la cornée ; la chambre antérieure est réduite de profondeur, effacée.

La pupille est en mydriase, irrégulière de forme ; elle ne réagit pas à la lumière.

Le cristallin semble trouble, verdâtre. Le globe est dur au toucher, dur comme une bille d’ivoire. Si on mesure la tension au tonomètre, on trouve les chiffres très élevés de 80, 100, 120 mm Hg.

Le fond d’œil ne peut être examiné. L’examen à la lampe à fente ne fait que préciser les signes : la buée épithéliale de la cornée, l’œdème de l’iris, l’atrophie et l’amincissement du bord pupillaire.

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