Autres façons de rétablir la vision binoculaire

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Le rétablissement de la vision binoculaire dépend essentiellement de la précoce du traitement.

Une acuité visuelle égale aux deux yeux

Il doit s’appliquer à maintenir une acuité visuelle égale aux deux yeux, ou à relever, autant que possible, l’acuité visuelle déficiente d’un œil ; autrement dit, il ne faut pas laisser s’installer un strabisme monoculaire.

Une acuité visuelle
Une acuité visuelle

Il faut s’efforcer de la transformer en strabisme  alternant, en améliorant la vision de l’œil le plus faible.

Le grand danger est, en effet, la neutralisation, prélude de l’amblyopie. On parvient à relever l’acuité de l’œil le plus faible :

Soit en instillant de l’atropine dans l’œil conducteur, de façon à obliger l’œil le plus faible à travailler, à assurer seul la vision, tandis que l’autre se repose.

C’est la méthode que l’on emploie chez les tout jeunes enfants, en attendant que le port de verres soit possible.

Soit par occlusion intermittente de l’œil fixateur (louchette), soit, infiniment mieux, par occlusion permanente, à l’aide d’un bandeau fixé par du taffetas ou du leucoplaste.

En quelques semaines, si l’œil laissé découvert est entraîné à la vision, il arrive que l’œil dévié récupère une vision égale à celle de l’œil fixateur.

L’occlusion doit être surveillée tous les 15 jours. Il arrive, en effet que l’œil couvert devienne à son tour amblyope s’il est laissé trop longtemps non surveillé.

Si l’acuité visuelle de l’œil strabique n’atteint pas 1/3 après 3 mois, il est inutile de continuer l’occlusion.

S’il s’agit d’un adolescent, l’occlusion volontaire de l’œil fixateur ou le port de lunettes affaiblissant la vue de cet œil, peuvent jouer le même rôle.

Entraîner le pouvoir de fusion et restaurer la vision binoculaire

Il doit s’efforcer, par des exercices orthoptiques, d’entraîner le pouvoir de fusion et restaurer ainsi la vision binoculaire.

Si la vision simultanée est possible, dès que l’âge de l’enfant le permet, en général à partir de 5 ou 6 ans, il faut avoir recours à ces exercices.

L’enfant est amené à la clinique trois fois par semaine. Les exercices sont faits au synoptophore, sous la direction de l’orthoptiste. Celui-ci sollicite, à l’aide d’images-tests convenablement choisies :

D’abord la vision simultanée, que l’on améliore progressivement jusqu’à la vision maculaire simultanée ;

Ensuite la fusion ;

Enfin la vision stéréoscopique.

On s’applique à vaincre, s’il y a lieu, par des exercices spéciaux, la correspondance rétinienne anormale.

Chez l’adolescent ou chez l’adulte, on s’applique d’abord à réveiller la diplopie , puis on utilise, pour l’entraînement à la fusion, le cheiroscope, le synoscope de Terrien, le diploscope de Rémy et les différents stéréoscopes.

Les exercices au synoptophore peuvent alors être faits une fois ou deux par semaines à la clinique.

Synoptophore
Synoptophore

A la maison, le malade se livre chaque jour à l’entraînement orthoptique. Lorsqu’il lit, il se soumet à l’épreuve de la lecture contrôlée.

Les exercices orthoptiques, à la condition d’être associés au port des verres correcteurs, peuvent, dans le cas de strabisme convergent, de faible degré, apparu vers l’âge de 3 ou 4 ans et récemment installé, conduire, dans un grand nombre de cas, à la guérison complète du strabisme.

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