L’érythème polymorphe

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C’est une affection générale, d’origine infectieuse, à agent causal inconnu.

Elle s’installe de façon aiguë, par un malaise général, accompagné de fièvre ; de frisson, de douleurs dans les membres.

Elle se manifeste par une éruption cutanée de caractère essentiellement polymorphe : des boutons, des vésicules, des taches érythémateuses apparaissent sur la face d’extension des extrémités, plus rarement au visage.

Les taches érythémateuses se disposent en cercles concentriques, en guirlandes.

Il s’y associe très souvent des lésions de stomatite pseudo-membraneuse, des aphtes de la cavité buccale et de la vulve.

Symptomatologie

Lésions de la conjonctive. Au cours de la poussée aiguë, qui atteint son acmé en quelques semaines, la conjonctivite est atteinte en même temps aux deux yeux.

La conjonctivite peut être le premier symptôme. Elle se manifeste sous des formes variées :

Conjonctivite catarrhale

Les paupières sont enflées. Dans l’aire de la fente palpébrale, la conjonctive est œdémateuse, couverte de boutons de vésicules. On dirait des phlyctènes ou des boutons d’épisclérite. La forme vésiculeuse évoque le pemphigus. La conjonctivite guérit simplement, en quelques semaines.

Les paupières sont enflées
Les paupières sont enflées

Conjonctive pseudo-membraneuse

La conjonctive pseudo-membraneuse est la forme la plus habituelle et la plus grave. Les paupières sont enflées ; l’exsudation séro-hématique n’empêche pas le renversement de la paupière.

La conjonctivite tarsale apparaît alors couverte d’une fausse membrane jaune ou blanc jaunâtre, épaisse, à surface lisse.

Elle se laisse enlever facilement et la conjonctivite apparaît simplement rouge et œdémateuse. En quelques heures, la membrane est reformée. La conjonctive bulbaire est peu injectée.

L’évolution se fait de façon variable :

Après quelques semaines, la fausse membrane devient de plus en plus mince et disparaît sans laisser de trace.

Dans d’autres cas, évoluent de façon plus grave, un tissu cicatriciel s’installe, entraînant un symblépharon ou évoluent vers la rétraction progressive des paupières, à la manière du pemphigus.

La cornée peut participer au processus, sous forme d’un trouble superficiel ou d’un trouble parenchymateux qui peut rétrocéder ou encore sous forme d’ulcères marginaux.

Les lésions de la cornée peuvent aller jusqu’à la performance et la perte de l’œil.

En même temps que l’affection évolue sur la conjonctive, elle évolue sur la muqueuse buccale qui se couvre, jusqu’au voile du palais, de fausses membranes jaunâtres extrêmement fétides. Les ganglions pré-auriculaires sont engorgés.

La maladie peut se terminer par la mort.

Le diagnostic

Le diagnostic pet être très difficile. Les lésions cutanées, en raison du polymorphisme, peuvent être prises pour des lésions syphilitiques. La conjonctivite pseudo-membraneuse évoque la diphtérie maligne ou une infection à streptocoques.

Le traitement

Mettre un collyre
Mettre un collyre

Le traitement est purement symptomatique : lavage au sérum physiologique, collyre à l’argyrol. La pénicilline est indiquée contre la maladie infectieuse.

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