Encéphalopathie traumatique

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Seul, un examen éclairé permet d’affirmer l’authenticité d’une encéphalopathie traumatique.

Reliquat fréquent d’un traumatique du crâne, parfois d’un traumatisme minime, le syndrome commotionnel est avant tout caractérisé par des troubles subjectifs et on le désigne trop souvent sous le nom de syndrome subjectif des traumatismes du crâne, qui évoque l’idée de quelque névrose traumatique. Les signes objectifs peuvent faire défaut.

Les troubles subjectifs

Les troubles subjectifs dont se plaignent les blessés sont presque toujours les mêmes : céphalées diffuses, exagérées par la chaleur, le changement de temps, le travail intellectuel, l’effort, le changement brusque de position de la tête ; vertiges, avec impression de malaise ; irritabilité, l’hyperémotivité, diminution d’activité, insomnies, absences, perte de la mémoire.

Les troubles subjectifs visuels sont assez caractéristiques : baisse visuelle, photophobie, éblouissement, impression de voile devant les yeux, difficulté que le blessé éprouve à lire et à écrire, fatigabilité à la lecture, qui doit être interrompu.

Les troubles visuels
Les troubles visuels

Franceschetto insiste sur l’état tonique de l’accommodation : il faut longtemps pour que le malade accommode, aussi bien pour la vision au loin que la lecture.

Le trouble peut être bilatéral et alors exister seul ; il est plus souvent unilatéral et alors accompagné de pupillotonie en mydriase.

Il s’agirait sans doute d’une trouble du centre régulateur hypothalamique.

Les signes objectifs

Les signes objectifs peuvent être faire défaut. On observe :

Troubles pupillaires

Des troubles pupillaires ; l’inégalité pupillaire par mydriase unilatérale est fréquente ; le myosis est rare.

Les réflexes pupillaires peuvent être altérés ; l’aréflexie pupillaire totale est rare. On a signalé souvent un faux signe d’Argyll-Robertson traumatique, avec  mydriase ; il n’est sans soute que le reliquat d’une ophtalmoplégie interne, par paralysie du III, en voie de régression.

La pupille tonique accompagne habituellement l’accommodation tonique unilatérale.

Troubles sympathiques

Des troubles sympathiques :

  • énophtalmie traumatique
  • troubles vaso-moteurs

Le syndrome de Cl. Bernard est rarement observé.

Les signes ophtalmoscopiques

Les signes ophtalmoscopiques sont sans grand  intérêt. L’hyperhémie de la papille est fréquente.

L’œdème de la papille n’appartient pas au syndrome commotionnel ; s’il existe, il doit attirer l’attention sur ne complication tardive.

La tension de l’artère centrale de la rétine

La tension de l’artère centrale de la rétine est essentiellement variable d’un moment à l’autre, différente d’un côté à l’autre, non en rapport avec la tension générale. Cette dissociation est assez caractéristique du syndrome.

Les troubles oculo-moteurs

Les troubles oculo-moteurs peuvent être le reliquat d’une paralysie oculaire du début (diplopie, ptosis, hypoesthésie de la cornée).

On peut observer une parésie des mouvements associé de latéralité, accompagnée de secousses nystagmiformes.

Champ visuel

Le rétrécissement concentrique du champ visuel est caractérisé par sa variabilité.

Champ visuel
Champ visuel

C’est un rétrécissement relatif, à rechercher avec de petits index, à intervalles éloignés, tantôt en approchant l’index à partir de la périphérie, tantôt en éloignent l’index à partir du centre.

Forester considère, comme signe différentiel entre syndrome commotionnel et névrose traumatique, le fait que le champ visuel relevé en éloignant l’index du centre est plus large que le champ visuel relevé en approchant l’index à partir de la périphérie.

Ce serait le contraire dans la névrose traumatique.

On rencontre parfois une hémianopsie homonyme.

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