Affections de la cornée

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La cornée apparaît comme un hublot transparent ouvert dans la coque sclérale opaque ; il y a continuité directe de l’une à l’autre.

Considérations anatomiques

La limite entre sclérotique et cornée, apparemment nette, est représentée par une zone de transition, taillée en biseau, où la sclérotique s’avance au-devant de la cornée, de sorte que celle-ci est en quelque sorte enchaîssée dans la sclérotique en verre de montre.

La sclérotique
La sclérotique

Cette zone de transition, large de 2 mm, est le limbe scléro-cornéen.

La cornée ne poursuit pas la courbure de la sclérotique ; elle bombe en avant avec un rayon de courbure plus petit 8 mm.

Elle joue par sa courbure le rôle d’une lentille convergente et constitue la partie la plus importante du dioptre oculaire, avec une force réfringente de 45 & environ.

La cornée a un diamètre de 11 mm ; le diamètre horizontal est plus large de 1 mm.

Son épaisseur est de 1 mm environ à la périphérie ; il est un peu moindre au centre.

Structure

La structure, uniforme dans toute l’étendue de la cornée, est relativement simple. Elle comprend :

L’épithélium antérieur

L’épithélium antérieur, formé de plusieurs assises reposant sur une membrane basale : membrane de Bowman.

Une assise basale, formée de cellules hautes cylindriques, est couverte de plusieurs assises de cellules polygonales, de plus en plus plates à mesure qu’elles approchent de la surface, où elles desquament.
L’épithélium est un appareil de protection imperméable.

Il est la continuation de l’épithélium conjonctival. Du point de vue clinique il constitue, avec la membrane de Bowman et les lames superficielles de la substance propre, la pars conjonctovalis corneœ et il participe aux affections de la conjonctive.

Il se régénère rapidement et parfaitement : la perte de substance est comblée par éboulement des celllules épithélium voisines qui prolifèrent, puis réparée par de nouvelles cellules épithéliales, sans formation de tissu conjonctif et ainsi sans opacité.

La membrane de Bowman

Coupe histologique de la cornée
Coupe histologique de la cornée

Elle est avant tout une membrane basale sur laquelle repose l’épithélium. Elle est fragile, facilement altérée par les processus inflammatoires. Un fois détruite, elle ne se régénère pas.

La substance propre

La substance propre, ou parenchyme de la cornée, représente la plus grande partie de l’épaisseur de la cornée.

Elle est formée de 40 à 60 lames superposées qui se distinguent des lames de la sclérotiques, sur une coupe, par leur ordonnance parallèle.

Entre les lamelles conjonctives, les espaces laissés libres sont occupés par les cellules fixes de la cornée, réliées entre elles par des prolongements, formant ainsi un réseau de caractère syncitial ; ce réseau est parcouru par des cellules migratrices venues du limbe, clairsemées à l’état normal.

Les lames de la cornée, nourries par imbibition, sont fragiles ; elles se dissocient facilement, s’œdématient, se nécrosent.

La membrane de Descemet

En arrière du parenchyme, la membrane de Descement, limitante élastique postérieure, est une membrane élastique, perméable ; elle se plisse facilement ; elle se rétracte en s’enroulant sur elle-même lorsqu’elle est déchirée ; elle est la partie la plus résistante de la cornée. La cornée doit donc être examinée. II existe une méthode d’examen.

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